La Nuit.
17/10/2022
Lorsque La Nuit étreint le monde de ses bras froids,
Qu’elle cogne les mers, les prés, les villes et forêts,
Qu’elle manigance sa vengeance avec effroi,
Sans que nul ici bas ne soit averti ni préparé ;
Elle fait s’allumer des feux de tourmente dans des beffrois,
Si bien que l’entièreté de la Terre peut sentir les morts s’éveiller.
La cohorte macabre se dresse sous sa marée boueuse.
Les enfants sentent sur leurs joues des mains calleuses.
Les poupons n’auront plus jamais d’yeux.
Les veuves se blottirons dans les bras de Dieu.
Et jamais plus La Nuit ne sera calme et assagie.
Tant que dégoulinera sur le monde cette pluie de suie.
Arrachées de leur sommeil paisible les âmes s’affolent,
Les coeurs ouverts rejoignent l’armée vêtue de linceuls
Noirs, comme les jours d’après, rattrapant les fuyards,
Sombres, comme une infinie nuée de cauchemars.
La Nuit a éternellement étreint le monde dans ses bras froids,
Et a avalé Le Soleil, L’Humanité, La Vie et L’Au-Delà.
Troisième Prix catégorie Apprentissage en France du concours Poésie en Liberté 2023