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Soleil touchant.

Étoile incandescente se couche à peine à l’horizon

Entre les arbres et les fleurs, en pâmoison

Dos à la mer – il y noyait sa raison – 

Ayant bu à ses lèvres le plus délicat des poisons.

 

Ses boucles d’ébène entrelacées dans l’esprit,

Mâle devient fou, gagné par la maladie.

À peine couché dans l’herbe, il se languit ;

Et se rappelle de ce regard scintillant dans la nuit.

 

Le cœur en émoi ; pour seul témoignage de son chagrin

Les fines perles sur les pétales de la rosée du matin.

Disparaît dans la brume, voile à peine posé sur son sein,

Éclaire le ciel, des roses et un flambeau dans la main.

 

Gouttelettes mélancoliques, vestiges d’une liaison.

Lui se prélasse dans les cadavres de cette floraison,

Et si d’Aurore et d’amour il a bu le poison,

Son cœur se pend à l’étoile qui se couche à l’horizon.

05/08/2020

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