Sorcier.
Je me languis de boire à sa bouche ses paroles rêveuses,
Écouter son être me chanter, en un battement, des louanges,
À me conter des aventures, soient-elles ou non bienheureuses.
Sommes-nous tous deux enivrés d’alchimiques mélanges ?
Si je pouvait, comme il l’a fait, seulement autant, l’ensorceler.
Lui faire lire dans mes prunelles toute l’attraction d’un coeur enchanté
Contre un mot de sa part, une parole, un seul regard.
Enfermée dans une forteresse j’y ai fais tomber tous les remparts.
Et peut-être que si la voie lactée apparait sous sa plus belle volute,
Qu’elle émerveille et époustoufle cette âme curieuse,
C’est parce que dans son sillage je vois son regard. —Sans lutte —
Je sens sur mon souffle sa caresse chaleureuse.
— Et c’est la chute —
Comme la flamme d’une frêle bougie, mon corps vacille,
Mon être entier crie, comme ce chevalier, dans un espoir.
— Ne m’oubliez pas —
Ô, sortilège, dans mes pensées mon esprit s’éparpille,
Sorcier, il a laissé un peu de lui partout, et quel pouvoir.
Je me languis car des galaxies sont entrées en collision,
Et ses merveilles savent guérir tous les poisons.
Car dans le jardin de mon être il a provoqué la floraison
D'orchidées, de lys, de violettes et de myosotis à foison.
°8/06/2024